mardi 27 mars 2007

Comprendre le malaise occidental

Mon livre "Lettre ouverte d'un Médecin à une Société malade" s'adresse à une Société qui a tué la réflexion et enterré le bon sens au profit des modes induites par les médias; faisant ainsi du bon sens,carrément un sens interdit. Pour le plus grand profit de l'Establishment qui manipule.

ci-dessous interview à propos du livre


Comment vous est venue l’idée de ce livre ; et pourquoi un médecin, puisque l’ouvrage traite surtout de faits de société ?

L’idée m’est justement venue lors d’un grand colloque en stérilité, et les animateurs s’interrogeaient sur les raisons qui faisaient quasiment toujours consulter la femme en premier. Les nombreux confrères gynécologues présents donnaient des explications du genre : « femme, bouc émissaire de la procréation » « L’homme a peur de mettre sa virilité en cause » etc. Alors qu’il me paraissait évident que la femme était seule « porteuse du symptôme » de grossesse ou de « non grossesse », ce qui justifiait sa consultation. C’était le bon sens ! Ce qui ne fait pas toujours bon ménage avec le « politiquement correct ». De toute évidence, les courants culturels avaient influencé mes confrères. Ma réponse a été suivie d’un silence. Puis on est passé à autre chose ; et je me suis retrouvé comme un Martien isolé, jusqu’à ce qu’au moment de la pause certains confrères viennent saluer mon point de vue.

Mais en quoi cet exemple si spécifique concerne-t-il la Société toute entière ?

-Bien d’autres évidences occultées dans tous les domaines sont venues enrichir depuis ce premier constat et cela m’a conduit en effet à une approche clinique de la Société.

J’ai en effet réalisé ce jour là, que la plupart de nos contemporains s’autocensurent pour contourner des vérités flagrantes qui n’ont pas toujours les faveurs de l’ « Establishment ». Ce qui fait aujourd’hui du vieux bon sens désormais marginalisé, carrément un « sens interdit ». Il s’installe une véritable « culture du deuxième degré ». Fort séduisante au demeurant, mais qui ne fait aucun rappel de ce qui est naturel ou normal.

Cela vous gêne-t-il tellement ?

-Pas le moins du monde. Mais il est élémentaire d’imaginer que nos chères têtes blondes ne peuvent pas forcément « décoder » cet univers. Pour reprendre le thème des martiens, il est clair qu’un extra terrestre qui débarquerait dans nos sociétés occidentales où s’exprime majoritairement la marginalité aurait bien du mal à comprendre les comportements civils qu’on attend de lui lors même que le bon sens et la morale sont ringardisés à souhait et qu’on n’hésite pas à ranger tout cela dans la panoplie populiste de l’extrême droite à qui on a laissé l’exclusivité, d’expression en tout cas, de ces valeurs…tout en s’étonnant par ailleurs de sa montée en puissance.

Que proposez vous ?

Les jeunes on besoin de certitudes pour se constituer. Nous avons refusé de leur transmettre nos valeurs au prétexte qu’elles « manquent d’objectivité et de transparence ». Dans ce désert spirituel laissé à nos jeunes, ils n’ont d’autre choix que de rechercher leurs vérités dans d’autres cultures, souvent bien plus « obscurantistes » que notre bon vieux monde judéo-chrétien qui a quand même sécrété la démocratie.Sans compter que les paradis artificiels sont bien plus dangereux que ceux des Ecritures. Il faut des valeurs ; des certitudes, et pourquoi pas une morale et une religion ? Quitte même à les remettre en question à l’âge adulte. Mais une fois notre équilibre assuré. C’est pourquoi je dis : « Sartre n’aurait probablement jamais été Sartre s’il avait eu des parents Sartriens. » . Je rappelle aussi qu’une religion n’est ni un parti politique ni un supermarché qui pratique des promotions ou des soldes…On ne peut avoir vis-à-vis d’elles le regard d’un consommateur ni bien sûr les choisir parce qu’elles admettent l’adultère ou marient des homosexuels !...

Qu’apporte votre livre sur la désinformation dont est victime chez nous la cause d’Israël ?

Mon livre se situe très exactement en amont de ces raisonnements, ou plutôt « circuits » associatifs induits dans les inconscients collectifs de nos populations. Véritables logiciels subliminaux implantés à notre insu dans nos consciences. Ainsi, si vous émettez des réticences, même médicalement justifiées sur la précocité des rapports sexuels chez les toutes jeunes filles, vous voilà taxé d’affreux réactionnaire, et pourquoi pas adepte des chambres à gaz ?... Vous connaissez ce type de raisonnement par récurrence. La mort de la réflexion, dénoncée dans mon livre conduit, pour les mêmes raisons à d’absurdes conclusions. En effet, tout le monde (y compris beaucoup de juifs) croient que si Israël rendait les « territoires occupés » en 67 , tout irait pour le mieux…sans penser que d’une part, avant 1967, on était très loin du « beau fixe », et que d’autre part, il faudrait cesser d’assimiler ces territoires occupés, à des terres palestiniennes qu’ils n’ont jamais été. Toujours les circuits…Je finirai en citant cette très pertinente remarque de Pierre André Taguief : « Le problème c’est qu’on ne considère plus aujourd’hui l’antisémitisme comme un racisme de plus, mais comme une variante de l’antiracisme ». En effet antiracisme c’est aujourd’hui : antiaméricain, antisioniste, antisémite…Les circuits, toujours les circuits !