jeudi 30 août 2007

REGRESSION DE LA PENSEE OCCIDENTALE : DE LA REFLEXION AU REFLEXE

DE LA REFLEXION AU REFLEXE :

DEFENDRE LA CAUSE DU PEUPLE JUIF : EST-CE ANTISEMITE ?
Ne riez pas ! C’est une vraie question.



Une des régressions mentales dont l’actualité nous abreuve quotidiennement est le remplacement, désormais avéré chez nos contemporains occidentaux, de la réflexion par le réflexe. Nous savons depuis les classes terminales que l’arc réflexe se situe totalement au niveau de la moelle épinière sans passer par le cerveau.
Albert Einstein le déplorait déjà en voyant évoluer au pas cadencé, tels des automates,les défilés de bataillons nazis rythmés par le son du tambour. Il remarquait pertinemment que ces individus avaient été dotés par erreur d’un cerveau alors « qu’une simple moelle épinière leur aurait suffi ».
Le réflexe qui a remplacé dans nos sociétés matérielles, dites « de progrès » la réflexion, est bien pratique pour ceux (politiques, publicistes etc.) qui ont les moyens, notamment médiatiques pour l’induire. Réduisant ainsi bon nombre de nos concitoyens à des émules de ce brave chien de Pavlov, conditionné, comme l’on sait, pour saliver au son de la clochette qu’on agite pour lui.
A la différence près, que si le chien, même conditionné au tintement de la clochette, salivera quand même à la présentation des aliments, il n’en est pas de même pour l’homme qui ne « salivera plus qu’avec la clochette », c'est-à-dire au conditionnement induit par ceux qui le manipulent. Il ne salivera donc plus pour les « aliments », et ce, au mépris du bon sens le plus élémentaire qu’on a enterré pour lui.
Si l’on n’avait pas enterré le bon sens, comment se fait-il alors que tant de gens reprennent à leur compte toutes les contrevérités assénées par la « bien pensance » politico médiatique à dominance gaucho culturelle ? Comment des gens qui se croient éclairés et informés vous taxent de « facho » pour avoir simplement fait état de vérités élémentaires comme par exemple des dangers pour la jeune fille (qui rappelons leur a une anatomie et une physiologie différentes de celles de l’homme), de la précocité des rapports sexuels. De même, contre toute notion d’égalité élémentaire (chères à ces esprits « avancés ») les risques de contaminations vénériennes (SIDA compris) plus élevés chez la femme que chez l’homme. Par voie de conséquence, de telles affirmations vous feraient vite passer (le circuit est tout prêt) pour un affreux réac, et pourquoi pas adepte des chambres à gaz ?…
Il y a mieux encore, les contradictions : 60 ans après la « Choa ». Qui l’eût cru ? L’antisémitisme fait ainsi désormais paradoxalement partie de la panoplie… antiraciste ! C’est simple ! Antisioniste, antiaméricain, antisémite…facile ! Aidés en cela par des mouvements islamistes, trotskistes etc. Tiens ! Je croyais que le communisme s’opposait aux entités religieuses. Eh bien non ! Pourquoi les ennemis de ceux que l’on hait ne seraient ils pas nos amis ? Plus surprenant encore : beaucoup « d’intellos » juifs sont atteints par ce virus qui prive nos contemporains d’une réflexion digne ce nom. Bien sûr pour eux surtout : pas question de s’engager dans le sillage qui mène à l’extrême droite avec les discriminations dont elle se réclame, et qu’on agite comme un épouvantail, leur faisant ainsi perdre tout sens critique. Donc on se nuance, s’autocensure, et implicitement on se range, dans ce bataillon derrière l’étendard de la pensée unique sus décrite, avec ses contradictions et ses entorses au bon sens que le conditionnement incessant empêche de voir. Pire le bon sens est devenu carrément un sens interdit.
L’antisémitisme s’est donc paré des atours de l’antiaméricanisme primaire, avec son corollaire inévitable aujourd’hui : l’antisionisme ; aisément mué par les idéologues et autres imams de banlieue, en antisémitisme vrai, avec hélas de trop nombreux passages à l’acte. Sous estimés bien évidemment par une intelligentsia d’une complaisance coupable.
Autre paradoxe, mais dans la même logique, ceux qui dénoncent ces incohérences, juifs ou pas, sont à leur tour considérés comme racistes et d’extrême droite, assimilable à ses leaders et à leurs dérapages. Défendre la cause juive est aujourd’hui hautement suspect…d’antisémitisme !! Et s’il y a de plus en plus d’intellectuels juifs qui commencent à réaliser qu’ils se sont laissés enfermer dans ce piège, qu’à cela ne tienne ! C’est pratiquement toute la communauté juive qui est devenue « fasciste » aux yeux de quelques intellectuels juifs qui eux, ne se sont pas encore aperçus, et à qui d’influents médias ouvrent leurs colonnes (Marianne, Paris-Match) …
Mais alors me direz-vous, il n’y a pourtant rien de commun entre ces dangereux bataillons de nazis qui s’agitent comme des automates au rythme du tambour, et ces jeunes (ou moins jeunes) intellos de salon, en contradiction certes avec eux-mêmes mais qui pèchent, sans vraiment faire de mal, seulement par idéalisme…Détrompez vous ! Ce sont les mêmes. Le point commun : l’absence totale de réflexion. Ils ont été conditionnés par les « clochettes » médiatiques. Ce sont les mêmes personnalités conditionnables : Hier nazis, aujourd’hui gauchistes trotskistes etc. pleins de bonnes intentions, comme hier d’ailleurs ceux qui croyaient en Hitler envoûtés par la magie de son verbe. Heureusement alors pourrez vous penser, que ces intellectuels de salon ne font pas partie d’une armée comme la Wehrmacht !... FAUX là encore ! L’aveuglement de ces bataillons civils de bien-pensants, en mal d’idéal, anesthésiés par un confort occidental culpabilisant , auquel s’ajoute l’héritage de la colonisation, représente une caution tout à fait inattendue mais providentielle aux islamistes et à leurs ambitions totalitaires à l’échelon planétaire. Cette cohorte d’ « idiots utiles » qui ne réalisent pas qu’ils se font les jouets d’un totalitarisme qui s’empressera de leur ôter les libertés d’expression que nos démocraties leur permettent. C’est peut être alors qu’ils comprendront. Mais trop tard.


ALAIN BELLAICHE auteur de « Lettre ouverte d’un Médecin à une Société malade ». Editions de l’Age d’Homme 15 rue Férou 75006 Paris.